Pour avancer sur le chemin de la connaissance de soi, il faut regarder devant soi, les yeux ouverts. Devant soi, c’est avoir l’horizon comme guide et ne plus s’attarder en soi – même où la même histoire se raconte et se répète.
Etre ouvert à son intériorité de façon plus vraie, c’est lever les yeux et regarder les autres, regarder le monde. Lorsqu’on regarde virevolter une hirondelle, peut-être devrions nous avoir l’humilité d’apprendre à vivre avec plus de légèreté. C’est ce regard qui permet de sortir de l’ego qui sans cesse nous immobilise en nous – mêmes. Virevoltons !
Cheminer en soi à travers les autres : sortir de soi pour y revenir et y trouver un nouvel espace, plus clair, plus vaste. Ceux que nous rencontrons dans la vie sont les reflets de ce que nous recherchons sans cesse : c’est pour cela qu’il faut être attentif à ce qui surgit, ce qui advient là, devant nous, les yeux grands ouverts.
La vie est un maillage subtile et dense qui nous relie à tout et à tous. C’est cette conscience de l’unité qui est la clef dont les synchronocités sont les témoins éclairants.
Un autre éclairage peut se faire lorsqu’on regarde le travail du peintre sur la toile … toute l’oeuvre de Serge Poliakoff (1900 – 1969) l’illustre avec tant de force et d’énergie.
Son oeuvre appelle à la contemplation mais elle offre sous une apparente unité une diversité de formes, de couleurs, de figures, de matières … et de vibrations. Marcelle Poliakoff résume ainsi l’oeuvre de son mari : « Vous ne demandez pas la signification d’une aile de papillon – vous regardez, vous admirez … tout ce côté miraculeux de la création (…) L’impondérable en opposition au matérialisme ».
Alors, admirons l’impondérable … les yeux ouverts !