La façon dont nous regardons le monde est le reflet de notre monde intérieur.

Le photographe Willy Ronis le dit : « Nous ne voyons pas les choses comme elles sont. Nous les voyons telles que nous sommes »

« Le regard dissout les distances, nous fait un avec ce sur quoi il se pose (…) quand l’être est tout entier adonné à voir et requis par ce qu’il voit, quand il n’est plus qu’un œil, le corps est frappé d’inexistence, il est comme résorbé dans la pupille (…) ». Cette note du journal de Charles Juliet fait écho à ces mots du peintre Bram Vam Velde : « L‘œil travaille sans vous. On vit par l’œil ».

Nous pouvons également faire le parallèle avec cette phrase de C.G. JUNG à propos de son travail de création, notamment sur les Mandalas : « Dans la mesure où je parvenais à traduire en images les émotions qui m’agitaient, c’est à dire à trouver les images qui se cachaient dans les émotions, la paix intérieure s’installait. »

Toutes ces citations sont des témoignages d’une seule et même expérience vécue par le photographe, l’écrivain, le peintre et le psychanalyste : celle de ce regard qui est une ouverture à ce qui sait être vu. Un regard dont la sensibilité permet un éveil et une transformation.

Enfin, il est important de rappeler qu’au-delà du sujet et du cadre, le véritable enjeu d’une photographie est de saisir la lumière. C’est elle qui donne la vie à la photo.

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